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Environnement social, incorporation biologique et inégalités sociales de santé.

La France se caractérise par l’existence d’inégalités sociales de santé (ISS) marquée, les ISS pouvant être définies comme toute relation entre la santé et l’appartenance à une catégorie sociale. Ainsi sur la période 2012-2016, parmi les 5% les plus aisés, l’espérance de vie à la naissance des hommes est de 84,4 ans contre 71,7 ans parmi les 5% les plus modestes, soit 13 ans d’écart. Chez les femmes cet écart est de 8 ans. Les mécanismes expliquant ces inégalités ne sont que partiellement compris. L’étude de la construction de ces inégalités sociales de santé est l’objectif général de notre équipe.

Nos travaux se caractérisent par l’étude des déterminants sociaux de santé dont les mécanismes d’action sur la santé sont communs à de nombreuses pathologies. Nous ne nous concentrons donc pas sur l’étude d’une pathologie spécifique, mais explorons les phénomènes de santé qui jouent un rôle prépondérant dans le gradient social de santé, notamment les maladies chroniques, et en particulier les cancers. Une de nos originalités est de s’intéresser aux mécanismes par lesquels l’environnement social est biologiquement incorporé, au sens littéral du terme (concept d’incorporation biologique), et ainsi impacter le fonctionnement physiologique et à terme la santé.

L’objectif de ces recherches est d’expliquer la construction des ISS non seulement par des expositions physiques, chimiques et des comportements de santé socialement distribués mais aussi en montrant que l’environnement social peut modifier “directement” le fonctionnement biologique.

Cette présentation sera l’occasion de revenir sur ces différents éléments, en commençant par un bref état de l’art sur les ISS en France, leurs déterminants avant de se centrer sur les évidences concernant l’incorporation biologique de l’environnement social et des conséquences potentielles en termes de prévention et de prise en charge. »  

Pour en apprendre davantage

Cyrille DELPIERRE

chargé de recherche à l’Inserm (U1027, Inserm-Université de Toulouse III).