La Fondation ARC pour la recherche contre le cancer a récompensé à trois reprises Thomas Farge, chercheur en co-tutelle entre le CRCT et Restore. Ses travaux portent sur les cellules leucémiques résistantes à la chimiothérapie.

Thomas Farge travaille sur les leucémies myéloïdes aiguës (photo : DDM - NATHALIE SAINT-AFFRE)Ses travaux sur les cellules leucémiques résistantes à la chimiothérapie, ont été distingués par le prix Hélène Stark de la meilleure communication orale, le second prix Kerner de vulgarisation scientifique et le prix coup de cœur des donateurs. « L’application aux patients est encore loin, mais avec ces travaux j’apporte l’espoir d’un meilleur ciblage des cellules cancéreuses et je l’espère, de nouveaux traitements à horizon de 10 ou 15 ans », avance Thomas Farge.

Une protéine à bloquer


Le chercheur consacre sa thèse à la leucémie aiguë myéloïde, le cancer du sang le plus fréquent chez l’adulte, mais aussi celui pour lequel il existe le moins de variété de traitements. « 80 % des patients traités pour ce type de leucémie entrent en rémission, mais ils sont aussi très nombreux à finir par rechuter. J’ai essayé de comprendre quel pouvait être le rôle de la protéine CD36 dans cette chimiorésistance. »

Ses travaux montrent que cette protéine permet aux cellules cancéreuses présentes dans la moelle osseuse de migrer dans les tissus adipeux (graisse corporelle). Elles y ont ensuite un accès illimité en lipides, parviennent à résister aux traitements et participent à la rechute du patient. L’espoir vient d’un anticorps capable de bloquer la protéine CD36 et d’empêcher ce mécanisme.

Texte (modifié) d’après : Béatrice Girard et photo Nathalie Saint-Affre. Avec l’aimable autorisation de la Dépêche du Midi.